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Rencontres
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#17 : Rencontre avec collective.work

rédigé par
Clara Cros

Lors de cette rencontre nous avons rencontré Jean de Rauglaudre, co-fondateur et CEO de collective.work, une entreprise ayant été lancée il y a près de 2 ans via le start-up studio eFounders. Jean a co-fondé Collective avec deux associés, Vianney et Paul.

Vianney a un rôle autour du produit, du légal et de la finance et Paul arbore quant à lui le rôle de CTO. De son côté, Jean gère toute la partie ops, marketing et sales. Concernant son parcours, celui-ci est très complet puisque qu’après des études en école de commerce avec un master en école d’ingénieur, Jean a réalisé 3 ans dans le conseil en stratégie au sein du cabinet McKinsey. Il a également testé le freelancing suite à un passage à l’école 42, avant de devenir entrepreneur avec Collective !

La genèse de Collective…

Jean a toujours été fasciné et intrigué par le statut de freelance, notamment car il est lui-même passé par le freelancing. Venant du monde du service aux entreprises il avait également une bonne connaissance du sujet et s’est vite rendu compte que de plus en plus de freelances souhaitaient travailler sur de belles missions. Son souhait était donc de pouvoir permettre à ces freelances de travailler sur des projets plus complets. C’est ainsi que l’idée des missions en équipe, et donc de Collective, est née.

Ce mode de fonctionnement en équipe représentait également un moyen de se différencier des acteurs comme Comet et Malt déjà présents sur le marché à l’époque. L’idée a donc été de créer un SaaS permettant à n’importe quel indépendant de rejoindre ou de former un collectif et de s’organiser autour d’un devis commun.

Selon les valeurs de Collective, le collectif est quelque chose d’horizontal, sans chef. Néanmoins, quand un collectif se positionne sur une mission, un membre se postionne comme chef de projet pour simplifier la gouvernance. Concernant les sujets des missions, la très grande majorité des idées émane directement des collectifs et ce sont ces derniers qui importent le business dans le produit. Une marketplace a néanmoins été adossée au SaaS afin de permettre à des clients de déposer des idées de projets pour les collectifs.

Collective c’est donc aujourd’hui deux produits :

  • Un SaaS
  • Une marketplace

Collective c’est aussi 397 collectifs sur la marketplace dont 40 spécialisés en NoCode !

Page vitrine d’un collectif

L’arrivée du NoCode chez Collective

L’utilisation du NoCode chez Collective a commencé dès le début, lors de leur arrivée au sein du startup studio eFounders. Ils ont d’ailleurs été la première entreprise du start-up studio à utiliser les technologies NoCode pour se lancer. L’équipe Produit de eFounders s’est au début montrée réticente à l’utilisation de ces outils NoCode, notamment car selon eux un SaaS est synonyme de personnalisation. Ils ne voyaient pas suffisamment la force du NoCode à ce niveau là.

Leur MVP a tout de même fini par être réalisé en NoCode via Stacker et d’autres outils comme Airtable, Make ou encore Typeform. Un premier POC fonctionnel a été construit en à peine 3 mois et une belle vision produit a ainsi été rendue possible aux yeux des fonds d’investissement. Le produit concret n’était donc pas là mais la vision produit était réelle et les fonds ont bien compris cela. L’argument de la vélocité, et donc le NoCode, a été convaincant.

Stacker - Back-office

Les actionnaires ont tout de même souhaité qu’une équipe technique soit créée, avec un CTO, mais sans pour autant oublier le NoCode. La core web app est donc développée en javascript, par une équipe de 7 développeurs, et le NoCode sert principalement pour la partie Ops et le marketing de Collective. De plus, tout le site est en Webflow, des questionnaires Tally sont envoyés aux clients et beaucoup d’automatisations sont réalisées en interne.

Un pulse check permettant aux collectifs et aux clients de valider tous les 15 jours que le projet se passe bien a notamment été développé via Tally. L’envoi de ce dernier a été automatisé et est relié au CRM.

Workflow

Du NoCode oui, mais dans quelles équipes ?

A l’heure actuelle l’équipe de Collective compte 22 personnes :

  • 7 personnes au sein de l’équipe tech & dev
  • 2 personnes dans l’équipe marketing & growth
  • 3 dans l'équipe business
  • 2 dans l'équipe finance
  • 2 dans l'équipe design
  • 2 dans l'équipe product
  • 1 dans l'équipe HR

Et dans chacune de ces équipes, sauf dans l’équipe Sales, il y a un référent NoCode !

Une personne de l’équipe marketing a notamment réalisé 90% des scénarios Make et c’est cette dernière qui a appris le fonctionnement de l’outil à une personne de l’équipe Ops. Côté produit toute l’équipe a une forte connaissance des outils NoCode et côté développeurs il y a un référent qui gère la partie Webflow. Lorsqu’un projet est lancé en NoCode c’est toutes les équipes qui sont touchées !

Aujourd’hui il n’y a donc pas une équipe NoCode mais chaque équipe est composée de personnes utilisant des outils NoCode. Toutefois, Jean nous dit qu’il n’est pas impossible qu’une équipe dédiée voit le jour - avec une vision plutôt LowCode.

Automatisation Make - Rejoindre un collectif

Automatisation Make - Rejoindre un collectif

NoCode et recrutement

Aujourd’hui il n’y a pas de référentiel pédagogique pour prendre conscience du niveau des profils sur le marché. Il est donc difficile de recruter les profils adéquats, avec le niveau attendu. La difficulté n’est donc pas de trouver des profils mais plutôt de trouver les BONS profils. Une certification sur les outils NoCode serait donc on ne peut plus pertinente !

Concernant la formation, jusqu’à présent tout est fait de manière plutôt informelle. Ce sont les personnes avec les connaissances qui diffusent naturellement leurs connaissances au sein des différentes équipes. L’idée d’un coaching en interne est une idée émergente dans l’esprit de Jean. Cela permettrait également de cerner quels sont les besoins de chacun.

Actuellement 100% de la documentation est sur Notion.

Le futur du NoCode

Selon Jean, il y a encore deux ans le NoCode était quelque chose d’assez exotique et est aujourd’hui une réalité qui concerne toutes les entreprises. Il se dit être fasciné par ce que permettent les outils d’automatisation. Cependant certains blocages restent encore à surpasser dans l’esprit de certaines personnes.

Grâce au NoCode et au gain de temps que cela permet, Jean pense que l’on va entrer dans un monde où le business sera davantage un élément différenciant que le produit. Selon lui, dans un futur proche les VC valoriseront davantage le business et la capacité à générer des cashflow durables. La valeur du business prendra donc le dessus sur le produit final.

Le mot de la fin

Jean nous partage que dans le futur il souhaiterait que toute la démarche d’exploration et de test de nouvelles fonctionnalités soit davantage évaluée sous le prisme du NoCode avant d’être envoyée en production. ✅